lundi 18 janvier 2010

II-1) Les facteurs chimiques

Parmi les espèces cancérogènes, on dégage en particulier les facteurs chimiques. Ce sont tout les aliments, toutes les substances chimiques ou tous les médicaments. La médecine ne permet pas d’expliquer actuellement de façon exacte le processus par lequel ces facteurs induisent le cancer de façon générale, mais certains cas sont connus. Nous allons étudier tout d’abord l’exemple du tabac.

Lorsqu’on fume une cigarette, une pipe ou un cigare, on inhale de la fumée. Cette fumée contient des centaines de produits chimiques, la plupart toxiques, dont deux substances qui nous intéressent: les HAP et les nitrosamines.

Les HAP (hydrocarbures aromatiques polycyclique) résultent d’une combustion incomplète de matière organique comme le tabac. C’est une famille de composés chimique constitué d’atomes de carbone et d’hydrogène dont la structure des molécules comprend au moins deux cycles aromatiques condensés. On peut citer parmi les HAP, le phénanthrène, la coronène et le pyrène. Ces HAP sont d’origines pyrolytiques et peuvent donc être produit naturellement par les feux de foret ou les éruptions, industriellement par la combustion de pétrole ou de charbon ou de façon domestique par la combustion de carburant ou le chauffage. Ce mécanisme fait intervenir des radicaux libres sont à l’origine de certaine cancérogénèse comme nous l’avons montré précédemment. Donc les HAP sont des molécules biologiquement actives qui, une fois absorbés par l’organisme, se prêtent à des réactions de transformation sous l’action d’enzymes. Cela provoque des métabolites (transformation d’une substance de l’organisme) qui peuvent avoir un effet toxique plus ou moins marqué en se liant à des molécules biologiques fondamentale tel que les protéines, l’ARN et l’ADN (provoquant des changements de phénotypes spécifiques ou des cancers).

Le tabac contient aussi des nitrosamines (substances chimiques résultant de la combinaison d’une amine par un agent nitrosant) qui trouvent aussi dans certain aliment (fromage traité, etc.). Ces substances peuvent également être synthétisées dans l'organisme à partir de leurs précurseurs. Les nitrosamines exercent leurs effets cancérigènes par alkylation de l'ADN, après activation préalable dans l'organisme. La cancérogénicité des nitrosamines chez l'animal a été amplement démontrée. Chez l'homme, de nombreuses études in vitro et des études épidémiologiques montrent que les nitrosamines d'origine alimentaire sont très probablement impliquées dans l'initiation de certains cancers, et notamment des cancers de l'œsophage, de l'estomac, du nasopharynx, et peut-être de la vessie, du col de l'utérus et du cerveau.

Molécule de notrosamine :

Dans le tabac, à part les HAP et les nitrosamines, l’on n’a pas démontré que les autres facteurs sont mutagènes cependant nous avons compris grâce à des études statistiques que leur présence renforce la probabilité d’apparition du cancer.

Graphique montrant le nombre de décès lié au tabac.

L’alcool aussi peut être considéré comme induisant le cancer en plus d’être responsable de maladie comme la cirrhose. Bien que ne pouvant pas provoquer l’apparition du cancer, il dilate les vaisseaux des muqueuses ce qui augmente le taux de pénétration des molécules cancérigène (HAP ou Nitrosamines par exemples) dans l’organisme.


La pilule contraceptive peut également augmenter l’incidence du cancer (du sein par exemple) en stimulant la division des cellules du sein ayant muté. C’est donc un promoteur.


Pilules contraceptives :

Les aliments peuvent quand à eux être cancérigènes soit en comportant des oxydants (pouvant provoquer l’apparition de radicaux libres) ou en étant trop brulé (ce qui provoque l’apparition de HAP). Ils peuvent même être utilisés comme traitement contre le cancer comme par exemple certain aliments antioxydants comme les fruits ou le thé.

Vous l’aurez compris les facteurs chimiques induisant le cancer sont très nombreux, très différends et surtout très peu connus. La plupart sont réputé cancérigène seulement à la suite d’étude statistique comme par exemple le chocolat au lait. Ils restent donc un mystère pour la communauté scientifique et ne répondent à aucunes règles communes contrairement aux facteurs physiques et biologiques.



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